Journée de la Biodiversité
Aujourd’hui, le 22 mai, c’est la journée internationale de la biodiversité. Comme vous avez déjà pu le lire sur notre blog, la biodiversité est l’un des piliers de notre politique RSE (responsabilité sociale de l’entreprise). Dans le jardin de notre bureau de Geel, on trouve notamment un hôtel à insectes, des plantes indigènes et notre propre colonie d’abeilles. Mais sur les chantiers également, il arrive que nous rencontrions des petites bêtes très spéciales. Nous y consacrons aussi toute l’attention qu’elles méritent. Comme lors de la restauration d’un mur d’abbaye à Heverlee. Nous avons dû tenir compte d’un groupe de lézards. Quelques années plus tard, Natuurpunt a examiné si nos efforts avaient porté leurs fruits. Vous trouverez leur compte rendu ci-dessous.
Plus de 100 lézards
Sur la base d’observations anciennes, on a pu se rendre compte que le lézard des murailles était présent depuis environ 20 ans sur et aux alentours des murs de l’abbaye. Des relevés réalisés par le groupe de travail reptiles et amphibiens de Natuurpunt ont démontré que cette population se composait de centaines d’individus. De plus, il s’est avéré que la population ne cessait pas de s’agrandir.
Abbaye du Parc
L’Abbaye du Parc est une abbaye de chanoines. Godefroid 1er, dit le Barbu, comte de Louvain et duc de Basse-Lotharingie, fonda l’abbaye en 1129. L’abbaye est entourée par un mur de 2,2 km de long. Afin de préserver ces pierres, témoins d’un lointain passé, des travaux de restauration étaient nécessaires. La restauration a débuté en 2017. Renotec a reconstruit les sections de mur manquantes et restauré le haut des murs. Cependant, certaines parties du mur étaient trop précieuses d’un point de vue historique pour être restaurées.
Trésor écologique
Les vieux murs sont non seulement très importants sur le plan historique, mais aussi sur le plan écologique. Les lézards des murailles n’ont pas tardé à coloniser les anciens murs du domaine de l’abbaye d’Heverlee à partir du talus de la voie ferrée. Pour cette espèce, les murs rugueux et ensoleillés avec leurs nombreuses crevasses et trous constituaient un habitat idéal. À la demande du groupe de travail nature des « Amis de l’Abbaye du Parc », lors de la restauration, nous avons tenu compte au maximum de la présence d’une « flore murale » très spécifique et des lézards des murailles.
La restauration dans le respect de la biodiversité
Nous avons réparé et rejointoyé un vieux mur orienté sud-sud-ouest. D’autres parties ont été reconstruites sur des dizaines de mètres. En concertation avec toutes les parties concernées, nous avons décidé de conserver un certain nombre de trous dans les murs. Ces cavités formaient en effet des abris idéaux pour les lézards des murailles. Nous avons inventorié toutes les cavités intéressantes. Nous les avons marquées par un bâton en bambou afin d’informer les jointoyeurs. C’était le signal que la cavité devait être conservée. Les ouvriers ont créé de nouveaux trous en maçonnant des demi-pierres et en laissant toujours un joint vide. Une autre méthode consiste à insérer un petit tuyau entre les pierres et à le retirer après le jointoyage. Dans certaines parties des nouveaux murs maçonnés, nous avons même prévu un nouveau trou par m²;
Quelques années après les travaux de rénovation, ces mesures semblent porter leurs fruits. Malgré l’impact et la durée des travaux, nous voyons encore des lézards sur ces murs restaurés. Les animaux utilisent avec gratitude les nouveaux trous. Voilà ce qu’on peut accomplir en combinant connaissances, concertation et bonne volonté.
