L'année dernière, Renotec a déjà rénové le bâtiment de ventilation et la passerelle du Thor Park. Depuis avril 2019, c'est au tour du bâtiment du chevalement. La revue spécialisée « Bouwen aan Vlaanderen » a visité notre chantier. Lisez leur compte rendu de nos travaux
L’ancien site minier de Waterschei, qui se transforme petit à petit en Thor Park,, déborde déjà d’activité depuis quelques années. Tandis que les nouveaux bâtiments poussent comme des champignons, le patrimoine industriel restant est rénové pour retrouver sa gloire d’antan. Après le bâtiment principal (Thor Central), le bâtiment d’extraction, le bâtiment de ventilation et la passerelle), c’est désormais au tour de l’iconique chevalement. Grâce à la réparation manuelle du béton et à des mesures efficaces de protection contre la corrosion, cet imposant vestige du passé minier est en train d’être préparé pour une seconde vie en tant qu’espace d’exposition, de réception et aire de pique-nique.
La mine de charbon de Waterschei était l’un des sept charbonnages du célèbre « bassin houiller de Campine ». De 1907 à 1987, ce site de plus de 100 hectares a abrité une activité minière intensive. Par la suite, le site a connu le même sort que les autres anciennes mines de la région : vacance et délabrement. Heureusement, son caractère unique n’a jamais été complètement perdu de vue. Depuis 1993, le site est classé. Dans le cadre du prestigieux projet Thor, les monuments miniers restants sont en cours de rénovation complète. Certains seront même réaffectés. Notamment l’impressionnant bâtiment du chevalement. Il sera utilisé non seulement comme un abri pour vélos et une aire de pique-nique accessibles au public (au rez-de-chaussée), mais aussi comme un espace d’exposition et de réception unique. La passerelle de 9 mètres de haut relie le bâtiment du chevalement au bâtiment principal.
Vu sa taille, le bâtiment du chevalement est l’un des points d’attraction de l’ancien site minier. Le squelette rigide en béton et les grandes fenêtres donnent au volume un aspect brut qui doit être conservé après les travaux. C’est pourquoi, outre la restauration et la rénovation, le donneur d’ordre a aussi opté pour la conservation. Ce n’est pas un luxe, car la structure en béton armé était en assez mauvais état. « Au cours de notre étude préliminaire approfondie, nous avons constaté qu’il fallait procéder à une importante rénovation du béton », explique Jan Kriekemans, chef de projet chez Renotec. « La rénovation du bâtiment du chevalement a donc consisté à réparer environ 80 % du béton, de façon manuelle la plupart du temps.
En tout, nous aurons besoin de presque 200 tonnes de mortier de réparation pour venir à bout de tous les défauts structurels. Ce n’est pas rien. Comme nous n’avons eu qu’un an pour rénover le bâtiment du chevalement, c’est un projet qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre. Nous sommes environ 25 à travailler en permanence sur le site et nous avons un calendrier très strict. »
Pour protéger l’enveloppe extérieure du bâtiment du chevalement contre les intempéries, le vent et la corrosion, elle a non seulement été revêtue d’un micro-mortier fin, mais a aussi reçu une protection cathodique. « Si l’on veut vraiment arrêter la corrosion, on doit opter pour une protection cathodique avec un courant imposé. Nous avons testé cette technique un an avant le début des travaux sur un montage d’essai. Le test a démontré que le système que nous avons développé pour ce bâtiment est non seulement efficace, mais aussi durable dans le temps. Nous avons équipé l’enveloppe extérieure d’anodes de zinc afin d’assurer une protection maximale de l’armature », explique Jan Kriekemans.
« Nous avons également utilisé des armatures collées à certains endroits pour renforcer des éléments ou des structures en béton. Pour le reste, nous avons installé un nouveau toit, intégré deux puits de lumière (y compris sur une partie de la construction métallique), effectué des travaux électriques, renforcé les fondations, installé quelques nouvelles fenêtres et portes, etc. Malgré toutes ces interventions, le passé minier sera toujours bien visible dans ce chevalement rénové, qui conservera en grande partie une structure ouverte. »
Note : les photos ont été prises avant la crise du coronavirus. Il n’était pas encore question de distanciation sociale ou de port du masque à l’époque.
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